L’avant Baie : 10 questions à Laurent Pit

L’avant-Baie.

On vous enjoint à découvrir les spectacles de la Baie et vous nous faites confiance, il est normal que l’on s’assure d’accueillir des artistes conformes à vos attentes.
ils devront donc désormais répondre à un questionnaire éprouvé gageant du sérieux de leur spectacle, avec l’unique garantie qu’aucune question ne permettra d’apporter la moindre réponse pertinente.
C’est au tour de Laurent Pit d’avoir à supporter ça, avant de venir vous voir le vendredi 10 juin pour jouer son spectacle « Dans ma tête », pour lequel on vous intime l’ordre de venir !

Bonjour Laurent ! Ce vendredi 10 juin sera ton deuxième passage à la Baie des Singes, ce qui semble indiquer que tu n’as pas su en garder un assez mauvais souvenir. Peux-tu nous lister 30 raisons qui t’ont convaincu de revenir nous voir ?

Les quiches.

Tu es le fils de l’ancien adjoint au maire d’Aimargues, dans le Gard. Avoueras-tu qu’une telle filiation facilite grandement l’accès au cercle du showbizz ?

Je n’emploierai pas le mot « népotisme », essentiellement parce que je ne sais pas ce qu’il signifie (j’ai aussi été à l’école à Aimargues), mais il est évident que je ne saurai jamais si je méritais vraiment de remporter ce coffret parfum Harley Davidson à l’effigie de Johnny lors du taureau-piscine de la fête de l’asperge 1992. Dans le village, on nous surnomme les « Chedid » de la fête votive.

Tu es le créateur de la Comédie du Rire de Montpellier, festival de renommée nationale, au sein duquel tu as ensuite été nommé directeur par toi même. Félicitations tout d’abord, doit-on comprendre que tu si avais envisagé d’être président tu aurais d’abord commencé par créer ton propre pays ?

Je crois qu’il faut distinguer l’homme du directeur artistique. Ce qui est certain, c’est qu’en tant que comédien je répondrai toujours favorablement à mes demandes en tant que programmateur. Comme vous le savez à la Baie, mon pays, c’est l’amour. Et je suis en la matière pour une dictature participative.

Tu gères également Cocotte Minute, une compagnie spécialisée dans l’impro. Est-ce là la solution idéale pour profiter pleinement de la vie d’artiste sans avoir à se fader du texte à apprendre ?

Ceci est une réponse improvisée. Elle sera rédigée à partir de vos sujets. Pour cela nous vous demandons de rédiger un thème, qui vous semble répondre à la question. Il peut s’agir d’un mot ou d’une phrase, ce qui vous passe par la tête ; surtout, ce que vous avez envie de voir comme réponse. Soyez imaginatifs !

Votre réponse ici :

(Note de l’équipe : ceci est une interview dont vous êtes le héros, la seule interview où vous écrivez vous-même les réponses)

Nous aimons en connaître un peu plus sur le parcours de nos artistes. Est-ce que tu peux nous raconter une anecdote sur ta vie, évidemment de ton choix, qui pourrait au hasard nous éclairer sur ta relation avec Sim ?

Un jour on m’a arrêté dans la rue pour me dire que je ne ressemblais pas à Sim. J’ai immédiatement créé l’association des personnes qui ne sont pas sosie officiel de Sim. Nous sommes actuellement en procès avec l’association des personnes qui ne sont pas sosie officiel de Jean-Pierre Bacri.

(re-note de l’équipe : vous aurez compris que Laurent s’était un peu confié lors de son dernier passage sous l’effet de la menthe à l’eau et qu’il en a honte, on vous laisse lui demander en direct quelques éclaircissements sur cette histoire de Sim)

Tu appartiens à la caste très fermée des humoristes qui JOUENT leurs personnages. On a compté, vous êtes encore 6 à le faire, ou peut-être plutôt à le refaire. Nous on trouve ça frais et fort bienvenu aujourd’hui, d’interpréter plutôt que de raconter, est-ce que ça compte pour toi ? (note : ce sera la seule question un peu pertinente)

Pas de bol, cette « question un peu pertinente » tombe sur une réponse chipolata.

Comédien, directeur, auteur, metteur en scène… tu as aussi été Ministre de la transition écologique (Tu pensais vraiment t’en tirer sans cette vanne ?). Ce n’est pas une question, on veut juste que tu admettes que c’est toi.

Un jour on m’a arrêté dans la rue pour me dire que je ne ressemblais pas à Sim.

(re-re-note de l’équipe : Stop la langue de bois on sait que c’est toi)

Tu as d’ailleurs déclaré récemment sous ce pseudo : « J’ai payé cher et injustement mon engagement ». Pour quelle grande cause qui te tient à cœur serais-tu prêt aujourd’hui à ne pas t’engager ?

Les causes pour lesquelles ne pas s’engager deviennent de plus en plus rares. Et c’est mon combat : les sauvegarder.

Dirais-tu que cette interview (de qualité professionnelle) résume à merveille qui tu es et donne suffisamment envie de venir voir ton spectacle ?

C’est évident. Je regrette toutefois que la Baie des Singes soit le théâtre où le personnel a l’outrecuidance d’être plus drôle que les artistes.

Nul n’en doute, mais si tu veux ajouter deux ou trois bricoles c’est le moment :

Je suis le seul à payer le public.

Dernière chose : Tu es pris au piège, et ta seule chance de sortir de la Baie est de choisir dans le programme le spectacle qui mérite le plus d’être vu. Sachant qu’il n’en restera plus qu’un, lequel choisis-tu ? https://www.baiedessinges.com/programme/

Je ne choisis pas ; pour 2 raisons (BIM ! utilisation du ; dans ta gueule !… Pardon ; ) :

-la première c’est que je ne veux pas sortir de la Baie. (il y a suffisamment d’alcool pour tenir et un carton caché avec des disques rigolos de Sim)

-la seconde, c’est que ce lieu de gauchistes ne programme que des spectacles de pauvres, qui méritent donc tous d’être vus. Au moins d’un point de vue économique. Et l’économie est au cœur du débat, si l’on considère toutes ces charges qui pèsent sur les petites et moyennes entreprises.

Merci Laurent d’avoir bien voulu répondre à ces questions que tout le monde se pose, en espérant qu’aucune ne t’ait mis dans une situation délicate en appelant une réponse digne de sens.
Et pour découvrir Laurent Pit peut-être un peu plus en détail, c’est vendredi 10 juin La Baie et ça se réserve ci-dessous !