Salle de spectacles pluri-IN-disciplinaire

L’édito de Chraz !

Oyez oyez heureux contribuables simiesques,

A la Baie, en 2023, on n’a que des raisons d’être heureux et on espère que c’est pareil pour vous. Parce que, même si la banque est toujours la vraie maîtresse des lieux, l’APIRE a réussi à échanger son loyer à la SCI la Banquise des Pingouins par des échéances de crédit et on finira un jour par devenir 100% propriétaire, comme en rêvent tous les français, youpi ! Eh oui, on bosse enfin pour nous… enfin, un peu pour nous et pas mal pour la banque mais bon !

Jusque-là, on n’osait pas franchir le gouffre qui sépare l’insouciant locataire qui gazouille dans les prés en chantant Youkaïdi youkaïda du malheureux proprio plein d’emmerdements qui s’arrache les cheveux à la moindre fuite, au plus petit éboulement, voire au méchant effondrement de toit. Mais ça, c’était avant. Avant le réchauffement climatique qui nous ouvre de nouveaux horizons. On sait qu’on peut compter maintenant sur un public de plus en plus nombreux grâce à la montée des températures partout sur la planète qui oblige les espèces comme les singes à fuir les chaleurs africaines insupportables et à venir chez nous pour survivre. La solitude du babouin auvergnat est terminée, il va bientôt voir débarquer ses semblables venant coloniser en grand nombre le vieux continent et se gaver de fruits exotiques dans les bananiers de la place Joseph Gardet sous le regard des troupeaux d’éléphants remontant l’Avenue de la République, obligés d’aller boire dans les méga-bassines de la Limagne ayant asséché le plan d’eau et l’Allier, en essayant d’échapper aux safaris organisés pas la FNSEA.

Voilà, on est contents. Mais comme on n’est pas certains que, d’ici la fin de notre crédit, dans 30 ou 40 ans, il ne fera pas si chaud à Cournon qu’on va devoir nous aussi migrer vers le nord pour suivre notre clientèle arboricole, on compte sur vous, les singes qui sont déjà là, pour continuer à venir vous distraire du réchauffement dans notre belle salle naturellement climatisée. Surtout qu’on ne parle ni le groenlandais ni aucune langue inuit !

Euh… bonnes bananes flambées en attendant !